édito 2o22-1

C’est alors qu’ je m’ réveillai . . (dose n+1)

(Rap somnambule . . à mon père qui n’en raillait pas moins, à bas bruit, . . bien trop bas.)

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Un quasi-consensus physico-sociologique émergeait entre terriens : toute pyramide de Ponzi est dissipative, funestement. Notre babel-foutoir ponzi-financier itou, évidemment. Ce néo-consensus incluait une sursis-conclusion : quid de ponzi-pyramider jusqu’à demain ou d’effondrer la ponzi-babel dès ce Grand-Soir ? Entre shootés du haut et grugés du bas, nous n’en chahutions qu’avec force tartuferies, disputes, barbaries et autres exactions collatérales. En attendant la sainte ponzi-convulsion rédemptrice, on colmatait les fuites : un masque devant les orifices du haut, avant de hurler, un autre sous les stigmates du bas, avant de tirer la chasse.
    C’est alors qu’ je m’ réveillai . .

Les covidés (corona ruminantia larvatum) étaient une famille de ruminants masqués répartie en 19 sous-familles. 1/ Les blindés (dentes divitiis) anthropophages. 19/ Les sans-dents (neque dentes) scatophages. Les autres étaient répartis selon les 17 ratios désir/dégoût de la colline de Ponzi. L’économie covidée, aussi circulaire qu’équitable, exigeait le port du masque CastX19 pour feindre d’amortir les gros écarts d’appétence. Les sans-dents, nourris du ruissellement des déchets du haut, masquaient leurs chicots. Les blindés masquaient leurs strass et onlays, sauf en mâchant les sans-dents qui atteignaient, gâtés, ragoûtants, le sommet de Ponzi.
    C‘est alors qu’ je m’ réveillai . .

Les despotes fascisaient. Les forêts suffoquaient. Les oligarques blindaient. Les océans plastifiaient. Les racisés étouffaient. Les post-libéraux incontinaient. Les insolvables rendaient l’âme. Les ballots merdoyaient. Les empires bâillonnaient. Les 1ers de corvée fléchissaient. Les m’as-tu-vu dégoûtaient. Les migrants trépassaient. De cynisme, de sang, de feu, la biosphère sombrait, répugnante, fétide, irrespirable. Ceux qui n’étaient pas shootés ou endormis, imploraient l’anosmie. Epinglée au blair, par dessus ou sous le masque, en appoint de l’antalgique CastX19 pour serrer les dents, la pince à linge s’imposait désormais comme anesthésique terminal.
    C’est alors qu’ je m’ réveillai . .

Les #BigPharma s’arrachaient le jackpot du siècle. Paniquez ! Les doses flaconnaient à pléthores, à flux forcés, sans le moindre résidu délétère. Ayez confiance ! Aucun ARN synthétique, aucun, ne buguait ses nucléotides sous les séquences de CRISPR-CastX19. Attendez votre tour ! Aucun adénovirus manipulé, aucun, ne dardait d’autres protéines que la Spike P3-boostée de Wuhan. Courez‑y vite ! Aucun covidé, aucun, n’était cobaye naïf de phase 3, QR-codé de phase 4, abonné aux rappels variants de phase 5+n, assureur en dernier ressort de phase N+p, au hasard de l’infinie combinatoire OGM des séquelles auto-immunes tardives. Relevez votre manche !
    C’est alors qu’ je m’ réveillai . .

Le vigile repoussait les QR-codés trop hargneux. Toi entre ! La réunion des rétifs anonymes commençait. Assieds-toi ! Chacun témoignait de son rejet du dictat sanitaire. L’inquiet, au vu des alarmes de pharmacovigilance. L’insoumis, allergique à la doxa lénifiante. Pour soustraire des stats un rebelle de plus, l’arbitre exhibait son CastX19, engageait sa cartouche quotidienne et lançait le manège du barillet. Toi ! Clïck ! Les épargnés gardaient toute leur liberté de choix. Clïck ! Ils signaient. Clïck ! Soit pour le vaccinodrome, – Clïck !- soit pour la prochaine réunion. Clïck ! L’éclairé du jour ? Sa balance bénéfice/risque restait à jamais inestimable.
    C’est alors qu’ je m’ réveillai . .

Les boosters ne boostaient plus. La nocivité des rappels cumulés avait surpassé celle du virus jadis redouté. On avait vite oublié le matricule des variants, désormais endémiques, inoffensifs. Les N‑boostés saturaient les urgences d’affections autrefois bénignes. Le pass‑boost supplantait le pass‑vax, non plus coercitif mais supplétif au traçage du cheptel prosterné, tous ARN‑addicts, tous immuno‑anémiés. Un seul protocole les sevrait : la transfusion de « sang‑pur ». C’est ainsi qu’on nommait les non‑vaccinés, naguère pestiférés. Ils blockchainaient des NFT à leurs génomes pour vendre aux enchères leurs humeurs immaculées.
    C’est alors qu’ je m’ réveillai . .

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Rien n’est plus surréaliste que la réalité elle-même.
Rien n’est plus certain que l’improbable.
Rien n’est plus croissant que l’Entropie.

(CC) Jef Safi