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R e c r é a L e M o n d e P a r c e Q u e L e M o m e n t E t a i t V e n u E t Q u e C ‘ é t a i t B o n
. : : : 7J . : 3D

1
Le 1er jour il créa la brillance et le contraste et ce fut rayonnant. Il inventa le prisme et découvrit que l’immaculée lumière était trop pleine de couleurs pour être honnête. Il aima qu’elle s’en trouble et le lui pardonna.

2
L2ème jour fut aveuglant. Il se frotta les yeux à en pleurer tant il but l’effet obtenu. Il tenta d’ordonner les couleurs qui se mélangeaient en lui, mais ne sut se décider entre le RVB et le CMJN. Il se promit d’inventer le pixel et l’ordinateur, le moment venu, et eut l’intuition que ça ne résoudrait pas tout. Presque trop pas.

3
L3ème jour il inventa l’émulsion et la déposa sur un ruban de nitrate de cellulose. Il inventa aussi l’émotion et sut que ces deux-là se rencontreraient souvent sous l’agrandisseur. Il pensa que c’était bien ainsi et se promit d’inventer l’ampoule inactinique qui sent le vinaigre tiède, ainsi que la géométrie non euclidienne, celle qui ne sent pas le fil à plomb.

4
Le 4ème jour il inventa la bobine de 200 ASA, tout en inférant quelques variantes de ressorts à rouleaux, de papier tue-mouche, de double-mètre flexible et de ruban de Möbius. Il prit des notes pour les jouer plus tard. Il se promit d’inventer, le moment venu, le désordre, le format mp3 et le CD-RW FuJi x4. Il téléchargea un skin de JAFO dont il mua Winamp et lança une décompression sonore à 128 kbps et 110 dB de l’Evidence de Monk.

5
Il ne chôma pas le 5ème jour malgré le onzième commandement de réduction du temps de création. Il eut la révélation du fixateur et l’intuition que ça ne servait à rien sans bain d’arrêt. Alors, il se promit d’inventer le CCD, le moment venu, à condition de trouver une solution pour les batteries au Lithium, la mémoire CompactFlash, l’USB et les masques de fusion. Il se promit d’inventer aussi le réseau d’Urbicande, le riflard à doucine et le préservatif, parce que ça allait de soi et qu’il était inutile de revenir là-dessus.

7
Le 7ème jour il ne sut ni où ni pourquoi, ni quand ni comment. Seulement qu’il avait très mal à la tête. Et qu’hier il n’avait rien fait … rien de chez rien ! Alors il s’empressa, en 3D comme en cent, de modéliser un froid mou, une lumière moite, une transparence acide, une distorsion huileuse, une radiosité élastique, une luxuriance laiteuse, de vagues ombres rondes en ondes vagabondes et … ne sut plus où cliquer de la tête. Il voulut encore inventer quelque chose, car le moment était venu, mais il ne sut quoi couper, ni où le coller … et c’était bon.

Le NETième jour il SWiSHa sur la toile, apportant au monde de la terre l’ether de ses mondes, irisant notre perso du plus flashy de ses miroirs. Fils, dessine-nous un monde inspiré et accueillant, merveilleux d’être à la fois dérisoire et transcendant.
Dans tes yeux … il nous sourira longtemps !

Evelyñ  &   jOëL (2oo2)