La machine modèle 2oo6°JEF
» où nous floc°ns l’OuWwwPo «
La machine « modèle 2oo6°JEF » n’est pas une IA au sens du deep learning de réseaux de neurones, c’est néanmoins une machine générative. C’est ce que j’appelle un hyper-poème, . . qu’on se le dise ! Le concept qui m’anime ici fut inventé par le fondateur de l’Oulipo, Raymond Queneau, lorsqu’il publia son « Cent mille milliards de poèmes » en 1961.
OuLiPo signifie Ouvroir de Littérature Potentielle. Selon moi, en créant ce concept, les oulipiens créèrent implicitement le méta-concept d’OuXPo où X est la classe de tous les arts qui s’y frottent dans leurs ouvroirs respectifs. De sorte que, considérant que mon Ouvroir (comprenez mon studio, mon atelier, etc.) est le World Wide Web où je réticule quelques unes de mes élucubrations, cet OuXPo est un OuWWWPo, . . qu’on se le dise itou en le prononçant Ou-We-Po ou Ou-Oui-Po. Ça va de soi !
L’hyper-poème 2oo6°JEF
Le pattern de base de l’hyper-poème est l’hexagone, ou plus poétiquement le « floc°n de neige ». Le floc°n de neige a toujours six branches parce que ce sont les seules directions que peuvent prendre les molécules d’eau (H2O) lorsqu’elles s’agglomèrent en cristaux glacés. Le nombre de floc°ns possibles formés est si infini qu’il ne peut pas y avoir deux floc°ns de neige identiques sur Terre, pas plus que dans tout l’univers. Le titre initial de l’hyper-poème était « Floc°n l’OuWwwPo », j’aurais peut-être du le garder. Les floc°ns formés par la machine, les tankas, sont comme les floc°ns de neige. Chaque tanka est unique et la machine peut en produire une infinité. Une petite infinité à 15 ou 16 chiffres en base 10, des dizaines de milliers de milliards, mais avec l’aide de l’auteur, elle peut en produire une infiniment plus infinie encore car les vers affichés sont modifiables en ligne (sans changer ni le n° ni le taux d’hybridation du tanka initial). Enfin, dernier point technique sans importance, la température de formation d’un floc°n de la machine est exactement de 2006 degrés en unité JEF, d’où le nom. Ça ne s’invente pas !
Le tanka est une forme de poésie traditionnelle d’origine japonaise qui a donné naissance au waka puis au haïku. Un haïku est un poème très bref qui évoque généralement l’évanescence des choses et les sentiments qu’elles suscitent. L’haïku est composé de trois vers suivant un schéma de 5 / 7 / 5 pieds. Ici le tanka est une juxtaposition de deux haïkus. Le premier vers du premier haïku n’a que 3 pieds pour jouer son rôle de titre, les deux autres en ont 6. Tous les vers du second haïku ont 6 pieds. Les aléas d’hybridation peuvent produire des vers à 5 ou 7 pieds. C’est comme ça, tous les floc°ns de neige ne sont pas parfaits non plus, ils peuvent embarquer quelques impuretés ici ou là.
Tout savoir et tout comprendre sur la formation des floc°ns de neige -> ICI (snowcrystals.com)
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La fractale de fond est tirée au sort parmi une dizaine.
L’homme-lettre déverrouille les épingles.
L’illustration à droite (vide aujourd’hui) est tirée au sort parmi plusieurs centaines d’images.
Les « @ » actionnent le tirage au sort soit de chaque vers, soit de l’ensemble des vers non épinglés.
Chaque floc°n est numéroté complété du taux d’hybridation noté « nH » du tanka.
Chaque vers joue au dé lorsqu’il est formé.
S’il tire un 6, il s’hybride sous différentes formes telles que nom+adjectif, sujet+verbe, etc.
et détermine alors le taux d’hybridation noté « nH » du tanka, i.e. le nombre de vers hybridés.
Si le taux de H atteint 5H ou 6H, l’illustration est remplacée par un « jeu de la vie » hexagonal.
Le « Jeu de la Vie Hexagonal » est un « Automate Cellulaire », au sens de Conway, dont les cellules sont des hexagones.
Pour des raisons techniques mineures (tout à fait remédiables) mais surtout pour d’autres plus mercantiles et sécuritaires (donc fatales), en 2020 Adobe a cessé de maintenir son plugin FlashPlayer. Par suite, les GAFAM, Mozilla, Swish, et bien d’autres éditeurs, décidèrent de ne plus mettre à jour les éditeurs swf et les plugins de navigation. C’est la raison pour laquelle – j’en suis fort marri ! – cet objet dynamique interactif n’est pérennisé ici que sous forme de captures vidéos. De pauvres séquences singulières d’un objet magique désormais obsolète dont la créativité était pourtant inépuisable.